La fracture numérique n’est pas une fatalité. À Neuchâtel, l’association ATIC, soutenue par ello, propose des formations pour que chacun puisse accéder aux technologies numériques et ainsi mieux s’intégrer dans la société. Nous avons rencontré sa directrice, Anouck Ismajli, pour en savoir plus.

Si vous deviez présenter votre association à un ami, que lui diriez-vous?

Anouck Ismajli: Je lui dirais que c’est une initiative qui change vraiment des vies ! C’est mon bébé, imaginé et créé pendant plusieurs années. Plus concrètement, l’association ATIC aide les personnes qui sont en fracture numérique. Nous les formons, accompagnons, pour qu’elles prennent confiance en elles et apprennent à maîtriser ces outils essentiels dans la vie de tous les jours.

Quelles personnes font appel à vous?

Anouck Ismajli: Nous avons trois principaux publics. D’abord, les seniors qui rencontrent des difficultés avec l’utilisation de leur smartphone. Ensuite, les jeunes, qui, bien que très à l’aise avec leur téléphone, peinent à parfois à utiliser un ordinateur, ce qui peut poser problèmes pour rédiger une lettre de motivation ou un CV. Et enfin, nous aidons les migrants qui souhaitent se mettre à niveau pour poursuivre une formation ou trouver un emploi.

Combien de personnes accompagnez-vous chaque année?

Anouck Ismajli: Chaque année, nous aidons près de 500 personnes. Nous espérons prochainement étendre notre activité dans tout le canton de Neuchâtel, car les besoins sont énormes.

Qu’est-ce qui vous motive dans votre travail ?

Anouck Ismajli: C’est un véritable travail d’aide avec une dimension à la fois sociale et technique. Ce qui me motive chaque jour, c’est de constater à quel point un petit accompagnement peut faire une grande différence dans la vie des gens. Prenons l’exemple de notre partenariat avec ello. Quand un de leur client se trouve en difficulté avec ses outils numérique et ne comprend plus, par exemple, comment utiliser son smartphone, ello nous l’envoie et en quelques séances nous arrivons à lui donner les clés pour reprendre le contrôle. Le résultat est immédiatement visible et c’est très motivant pour toute l’équipe d’ATIC, nous sommes les brise-glaces de l’ère numérique, ouvrant la voie dans un océan de fracture digitale.

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