« Le fantastique concerne toute la variété du cinéma »
Le NIFFF est devenu l’un des rendez-vous estivaux préférés des habitants du Littoral. Entre projections en avant-première, rencontre avec des stars internationales du cinéma et moments de détente en famille au Jardin anglais, le festival a trouvé sa place dans l’agenda culturel des Neuchâtelois. Rencontre avec Roxane Fleury, la directrice de la communication du NIFFF, deux semaines avant le dévoilement de la programmation.
Est-il nécessaire d’aimer le cinéma pour travailler au NIFFF ?
Roxane Fleury: Cela me semble en effet indispensable. Ici, tout le monde parle cinéma toute la journée et je ne pourrais d’ailleurs pas m’occuper de la communication d’un domaine qui ne me passionne pas. Le cinéma a toujours fait partie de ma vie, et c’était le cas déjà avant que je travaille au NIFFF.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le cinéma ?
R.F: J’aime le cérémonial qui va avec les films : pénétrer dans une grande salle obscure, choisir sa place puis s’asseoir confortablement avec un paquet de popcorn sur les genoux, pour enfin se laisser emporter par une histoire. On se retrouve soudainement totalement immergé dans une intrigue. Plus rien d’autre n’existe. Puis à la fin, on se rend dans un café avec ses ami·e·s pour discuter de certaines séquences et débattre du film. C’est tout cela que j’aime dans le cinéma.
Pouvez-vous me citer des films qui vous ont marqué ?
R.F: C’est toujours difficile de faire un choix, mais je pense à Psycho d’Alfred Hitchcock ou La mouche et  eXistenZ de David Cronenberg. Ces films ont bercé mon adolescence. Plus récemment, j’ai adoré un film d’horreur argentin When evil lurks qui tient toutes ses promesses. Je pense également à « mon film doudou » Tucker and Dale vs Evil. Il a le pouvoir de toujours me mettre de bonne humeur.
Comment définissez-vous le terme « fantastique » ?
R.F: Au NIFFF, nous considérons comme fantastique toute transgression de la réalité. Le fantastique n’est donc pas un genre cinématographique précis, mais un élément narratif incongru qui peut intervenir dans un scénario. D’ailleurs, pendant les neuf jours de notre festival (du 5 au 13 juillet) vous pouvez assister à une comédie futuriste, un thriller post apocalyptique, un dessin animé dystopique ou encore à un film d’horreur. Le fantastique concerne toute la variété du cinéma. J’en profite pour préciser que toutes celles et tous ceux qui veulent venir sans être crispé·e·s dans leur fauteuil, nous avons labellisé « frissons sans frousse » les films qui peuvent être regardés en toute sérénité. Et ils sont nombreux.
Le NIFFF est aujourd’hui devenu un rendez-vous incontournable à Neuchâtel. Comment expliquez-vous ce succès ?
R.F: Je pense que ce succès tient essentiellement à la qualité de la programmation mais aussi à notre volonté de créer des ponts avec la société. Par exemple, cette année nous présenterons en collaboration avec Pro Senectute Arc jurassien un programme spécial de trois longs-métrages qui invitent le public à réfléchir aux conséquences de l’obsession pour la jeunesse éternelle. Nous projetterons également gratuitement sur l’open air des classiques restaurés. Nous voulons aller chercher les gens pour vivre une expérience ensemble. C’est cela la magie d’un festival.
Le programme du NIFFF sera dévoilé le 20 juin.
ello, partenaire du NIFFF, gère l’ensemble de la connectivité du festival pendant les neuf jours.